COMMENT OPTIMISER
SON PROFIL LINKEDIN
Certains cadres ou dirigeants se posent encore la question de leur présence sur LinkedIn (et/ou sur Viadeo) : méfiance vis-à-vis des réseaux sociaux (souvent assimilés à Facebook), perte de la confidentialité de sa recherche/veille active, visibilité des informations…
Cet article devrait effacer les craintes des plus réticents et les convaincre de créer et d’optimiser leur profil.
LinkedIn est incontournable pour les cadres et dirigeants, notamment lorsqu’ils évoluent ou veulent évoluer dans un environnement international et/ou à un certain niveau de poste.
Toute personne qui souhaite changer de poste et/ou d’entreprise, aussi bien pour être repérée par les chasseurs de tête -présents depuis les débuts de LinkedIn et Viadeo- que pour contacter directement les personnes susceptibles de les informer sur l’entreprise qu’ils rêvent d’intégrer, sur un marché qu’ils connaissent peu… et agrandir leur réseau, se doit d’être présente sur LinkedIn. Se faire connaître et accéder au marché caché des offres d’emploi… voici ce que permet, entre autres, LinkedIn.
Vous cherchez un emploi, une nouvelle entreprise en France ou à l’étranger ou vous ne voulez pas rater le job de votre vie ? Pour cela LinkedIn est devenu incontournable.
Pour prospecter ou recouper les informations, les recruteurs ont de plus en plus souvent recours au réseau social professionnel afin de dénicher des candidats potentiels aux postes qu’ils proposent.
En recherche active d’un nouvel emploi ou simplement pour ne pas rater le job de votre vie, vous devez donc optimiser la visibilité de votre profil sur LinkedIn. Voici les conseils de chasseurs de têtes.
S’enregistrer sous sa véritable identité
LinkedIn n’est pas Facebook. Sur l’énorme réseau social grand public, bon nombre de membres utilisent des pseudonymes. En masquant leur identité véritable, ils souhaitent éviter que des personnes non autorisées -et tout particulièrement les recruteurs- ne tombent sur des informations privées.
Sur LinkedIn, c’est l’inverse. L’objectif est d’être vu sur le site, voire sur Google où le profil apparaît régulièrement en tête des requêtes sur des personnes. « Il faut jouer le jeu de la publication et ne pas être tenté de rester anonyme », insiste Sylvie Veillas, consultante senior chez Bernard Krief Ressources Humaines. Vos nom et prénom doivent donc être exacts, tout comme le reste des informations que vous y inscrivez. Les plus stressés doivent être rassurés, les employeurs aujourd’hui sont moins suspicieux à l’égard de leurs salariés présents sur LinkedIn, ils ne considèrent plus qu’une actualisation correspond à un prochain départ.
Indiquer son poste, sans équivoque
Etape incontournable de tout profil : la définition du poste actuel, avec le nom de l’entreprise et sa localisation. Si cela peut paraitre assez simple, pensez quand même à présenter votre fonction de manière claire et compréhensible pour tous. « Méfiez-vous des appellation maison, prévient Sylvie Veillas. Il faut rendre lisible l’intitulé de votre poste à l’extérieur de l’entreprise en utilisant des grandes classifications génériques. »
Certaines entreprises disposent en effet d’appellation que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Or, ce n’est probablement pas avec ces termes que les chasseurs de têtes formulent leurs recherches. Dans le doute, inscrivez les deux énoncés sur votre profil. Ainsi, chacun, en interne comme en externe, y retrouve ses petits.
Détailler ses activités professionnelles
Afficher l’intitulé de son poste ne suffit pas toujours. Il faut se montrer aussi précis que possible sur ses activités et ses responsabilités. Autant de détails qui vous paraissent probablement évidents mais qui ne le sont pas nécessairement pour un recruteur, qui ne baigne pas dans votre quotidien professionnel.
« A la place de consultant, précisez donc consultant informatique maîtrisant telle ou telle technologie, illustre Thibaut Gottin, consultant au cabinet de recrutement Emprise. Quelques lignes doivent être ajoutées à chaque expérience. » C’est en se basant sur ces critères précis que les chasseurs de têtes font leur sélection. La maîtrise d’un logiciel ou le management d’équipe peut être un critère discriminant dans leur quête du profil idéal. Ne négligez donc pas ces informations.
Maintenir son profil à jour
Rien de plus rebutant pour un recruteur qu’un profil LinkedIn à l’allure poussiéreuse. Vous devez prouver aux personnes qui le parcourent qu’il est à la page. « Un chasseur de têtes doit sentir que le profil est à jour, confirme Sylvie Veillas. S’il n’est pas dynamique, cela nuit à l’image du professionnel : le contact risque de ne pas être efficace. »
Le dernier poste et les missions récentes montrent que vous êtes actif sur le réseau. « Dès que vous entamez un nouveau projet, il faut le préciser, confirme Thibaut Gottin. Il suffit d’une petite ligne qui précise que vous travaillez depuis quelques mois sur telle ou telle mission. » Le recruteur, avare de son temps, aura davantage confiance en votre réactivité lorsqu’il vous aura sollicité.
Choisir la bonne adresse e-mail pour se connecter
Renseigner son adresse e-mail est indispensable pour créer un profil LinkedIn. Si cette étape ne nécessite que quelques secondes, prenez-en autant avant de taper votre adresse de messagerie électronique. En particulier si vous en avez plusieurs.
D’abord, il faut choisir une adresse que l’on consulte régulièrement. Hors de question de s’inscrire avec un e-mail « poubelle » que l’on regarde tous les 3 mois. Si un chasseur de tête vous contacte via LinkedIn, il ne sera pas aussi patient. Ensuite, évitez de renseigner votre adresse pro, qui, par définition, évolue en même temps que vous changez d’entreprise alors que votre profil vous suit tout au long de votre carrière.
Reconstituer sa carrière avec minutie
Votre profil n’est pas qu’une carte de visite. Il se construit plutôt comme un CV avec la liste des expériences passées. « L’idéal est de présenter tout son parcours et pas seulement les deux dernières expériences », prévient Sylvie Veillas. Le tout en fournissant là aussi un minimum de précisions sur la nature de vos activités.
Grâce à cela, le chasseur de têtes dispose d’une vision qui englobe la carrière entière, ce qui permet de trouver le mouton à cinq pattes que recherche son client. C’est peut-être votre passage dans l’aéronautique il y a dix ans qui finira de convaincre un recruteur de vous contacter. Evidemment, les plus anciens ne doivent pas forcément revenir jusqu’à leur job d’été. Quant aux plus jeunes, ils doivent se contenter de ce qu’ils ont accumulé mais peuvent déjà se concentrer sur leur parcours universitaire.
Mettez une photo pro… ou n’en mettez pas
« LinkedIn est un réseau social purement professionnel, rappelle Thibaut Gottin. On n’y va pas pour mettre ses photos de vacances. » La petite photo d’identité doit effectivement cadrer avec le reste de la page résolument tourné vers l’activité professionnelle. Le costume-cravate sur fond sobre est mille fois préférable au maillot de bain devant la piscine.
Evidemment, rien ne vous oblige à montrer votre visage en ligne. Et ce n’est pas parce qu’un candidat ne met pas de photo qu’il ne sera pas contacté. Cependant, ce cliché peut être intéressant pour se distinguer de ses homonymes. Par ailleurs, un recruteur qui parcoure votre profil avant de vous recevoir en entretien appréciera probablement de mettre un visage sur un candidat. Mais, encore une fois, c’est totalement facultatif.
Se montrer sélectif dans le choix de ses relations
L’un des intérêts majeurs de LinkedIn réside dans le réseau que chacun peut se constituer dans son champ professionnel. Certains se livrent quasiment à une compétition pour accumuler le plus de relations possibles. Se tisser un réseau en ligne est certes utile, mais attention aux personnes qui l’intègrent.
Vos collègues et anciens collègues y ont bien entendu toute leur place. D’éventuels chasseurs de têtes aussi. « Il faut pourtant rester attentif à la manière dont on construit son réseau, insiste Sylvie Veillas. Le recruteur peut faire des recoupements : s’il connait l’une de vos relations et que cette dernière est en fait un client insatisfait, cela peut vous desservir. » Montrez-vous un peu sélectif pour éviter que vos relations vous fassent une mauvaise publicité. Faites preuve de la même vigilance dans les personnes qui formulent des recommandations : certains noms peuvent éventuellement vous desservir.
Résumer sa carrière, de manière attractive et sans faute
Le résumé permet d’en dire un peu plus sur vous, votre profil, votre carrière. C’est l’endroit où vous pouvez écrire de vraies phrases. N’hésitez pas à le compléter, sans en faire des tonnes. Ces quelques lignes vous permettent de personnaliser un peu plus votre profil, qui n’est autrement qu’une succession d’informations brutes. Ce texte doit éclairer l’internaute sur votre parcours pour comprendre ce qui fait de vous un professionnel à part. Surtout, il doit faire envie. « Faites attention à ne pas en faire trop, soupire Thibaut Gottin. Certains profils font presque peur. » Parmi les fiches agaçantes, celles où les candidats survendent leur expérience à grands renforts de superlatifs.
Pour annihiler toute l’attraction que pourrait avoir un recruteur pour votre profil, rien de plus efficace que des fautes d’orthographe. Bien sûr, cela est vrai pour tout le profil, mais c’est bien dans ce résumé que les risques sont les plus grands. Restez vigilant.
Connecter votre compte Twitter… professionnel
Il est possible de connecter très facilement son compte Twitter à son profil LinkedIn. Ainsi, les personnes qui parcourent votre page auront un aperçu des derniers messages que vous avez postés sur le site de micro-blogging.
Cela peut-être une bonne idée pour valoriser votre implication et vos prises de positions dans un secteur en particulier. En revanche, cette pratique est à bannir si vous utilisez Twitter pour un usage privé ou plus léger. La même question se pose dans le choix des éventuels sites internet que vous faites figurer sur votre page : pointer vers son blog de modélisme ou son site de généalogie n’est pas indispensable au DRH…
Ne pas hésiter à traduire en anglais
LinkedIn est un réseau résolument tourné vers l’international. Dans ce cadre, la question de la langue utilisée est sensible. Peut-on y utiliser le français ou bien l’anglais est-il la règle ?
La véritable réponse dépend des ambitions de chacun. « C’est le poste auquel vous aspirez qui détermine la langue que vous utilisez, explique Thibaut Gottin. Si vous visez une entreprise ou un poste avec une dimension internationale, optez pour l’anglais. » Sinon, la langue de Molière suffit largement. Sachez cependant qu’il est possible de multiplier les langues pour un même profil.
Journal du Net, 22 mai 2012
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